
À propos de l’artiste
Un langage pictural reconnaissable au premier coup d’oeil, un trait précis et sur, une oeuvre graphique et rectiligne. Loin de toute école, Jean Carzou a, durant près de 70 ans, peint gravé et dessiné. Unanimement reconnue par la critique et le public son oeuvre a fait l’objet de très nombreuses expositions et rétrospectives en France et à l’étranger.
Éléments de biographie :
1907 : naissance à Moligt (près d’Alep, Syrie)
1924 : s’installe à Paris
1938 : prix Saint François d’Assise
1939 : 1ère exposition personnelle
1949 : prix Hallmark (idem en 52 et 55)
1955 : désigné parmi les 10 meilleurs peintres de la génération
1977 : membre de l’académie des Beaux Arts
1991 : achève l’oeuvre monumentale « Apocalypse selon Saint Jean »
2000 : décès à Marsac-sur-l’Isle (Dordogne)
Avec L’obtention d’une bourse, Jean Carzou se fixe à Paris en 1924, après sa scolarité au Caire. Il fréquente les Académies de Montparnasse, entre à l’école spéciale d’architecture dont il sortira diplômé.
Carzou va forger sa pratique « d’artisan peintre » loin de toute école. Son langage pictural, reconnaissable au premier regard, témoigne de sa formation : une grande précision dans le trait, l’évaluation des perspectives, une oeuvre graphique, rectiligne. Après une courte période abstraite au début des années 30, il mélange à la fois des univers axés sur la représentation de la réalité, la construction d’un monde onirique.
Après le succès de l’exposition « Venise » en 1953 il oriente ses recherches autour du monde contemporain. Avec « Apocalypse » : une série de toiles inspirées de la civilisation machiniste, les champs de tir, les fusées, la pollution, Carzou illustre la menace qui pèse sur l’humanité.
Il reprendra ce thème pour l’oeuvre monumentale 670 m2 de peintures et de vitraux pour l’église de la Présentation à Manosque (Alpes de Haute Provence) , 5 ans de travail pour développer les thèmes de toute une vie : amour, érotisme, hantise de la guerre, dictature, espérance d’un monde meilleur.
« L’ Apocalypse selon Saint Jean » représente, comme il le dira lui-meme lors de l’inauguration en 1991 : « une méditation sur le pessimisme que génère le monde actuel » avec cet espoir représenté par la vierge, nimbée de lumière et qui domine le tout.
« Figures rituelles » en 1968 marque une nouvelle étape dans le parcours pictural de Jean Carzou : apparaissent dans son oeuvre des figures hiératiques, dominent les palais, les déserts. Les peintures consacrées à « Versailles en 1994 marquent la fin de sa carrière.
Durant près de 70 ans Jean Carzou a peint, gravé, dessiné, crée des décors de costumes pour le théâtre et l’opéra. La notoriété vient, après dix ans de participation dans différents salons , avec le prix Saint François d’Assise en 1938, avec Jean Bazaine. De nombreux autres prix suivront dont le prix Hallmark à trois reprises.
Unanimement reconnue par la critique et le public, son oeuvre a fait l’objet d’une centaine d’expositions et de rétrospectives tant en France qu’à l’étranger. En décembre 1977, Jean Carzou est élu membre de l’académie des Beaux Arts en décembre 1977. La fondation Jean Carzou est située à Manosque.
Des musées conservent ses oeuvres : Paris, musée national d’Art Moderne, Albi, Lyon, Rouen, Cagnes, Marseille, Le Havre, Le Caire, Moscou, Sofia, Kansas City….
Sources : L’école de Paris 1945 – 1965, Lydia Harambourg , 2010 / ina.fr / académie des Beaux Arts.fr / fondationcarzou.fr