École de Paris
À propos de l’artiste
Une oeuvre qui échappe à toute tentative de classement par sa singularité et qui est portée par cette écriture si particulière, écriture qui privilégie l’usage systématique du blanc et du noir.
Éléments de biographie :
1916 : naissance à Constantinople
1922 : la famille s’installe en France
1932 : premières peintures surréalistes
1937 : expose au Salon des Surindépendants
1938 : première exposition personnelle
1951 : s’installe à Eygalières / premières tapisseries / utilise la projection d’encre et les coulures comme technique de révélation de l’image
1961 : Robert Lapoujade lui consacre un film
1970 – 71 : importante exposition au musée Réattu d’Arles
1985 : travaille aux “Peintures du Supplice” La Chapelle Notre-Dame de Piété, Saint Rémy de Provence
décès le 23 octobre
Mario Prassinos est né à Constantinople en 1916. En 1922 la famille s’exile en France, Nanterre puis Paris.
Très tôt, Mario Prassinos baigne dans le milieu surréaliste. Il y rencontre les écrivains et les peintres avant-gardistes : André Breton, René Char, Max Ernst, Jean Arp, Marchel Duchamp.
Après un bref passage dans l’atelier de Clément Sevreau, Prassinos exécute des premières toiles surréalistes. Il se détachera de ce mouvement pour suivre quelques temps (1947-1949), sous l’influence d’Alberto Magnelli, la voie de la peinture abstraite.
1951 marque un tournant pour Prassinos. Il s’installe à Eygalières, séduit par le lieu. Là, il nouera quotidiennement et pendant trente quatre ans un dialogue avec les superbes paysages des Alpilles.
C’est à cette période également que prennent corps les séries majeures de son oeuvre : “les Alpilles”, “les Paysages grecs”, “les Arbres”, “les Bouquets”, les séries de portraits”, “les Suaires”.
Toute l’oeuvre de Prassinos est portée par cette écriture si particulière, écriture qui privilégie l’usage systématique du blanc et du noir.
Artiste aux multiples facettes : écrivain ( “la colline tatouée” Grasset 1983) cartonnier de tapisserie (plus de 150 cartons réalisés pour Aubusson de 1951 à 1975), illustrateur (36 eaux fortes pour “le mur” de Jean Paul Sartre), gravures pour la célèbre collection de la NRF, créateurs de costumes pour le théâtre, l’oeuvre de Mario Prassinos échappe, par sa singularité, à toute tentative de classement et en fait l’un des artistes majeurs de l’après guerre.
Les oeuvres de Mario Prassinos ont été montrées dans de très nombreuses expositions collectives, personnelles et figurent dans des collections publiques : Musées : National d’Art Moderne de la ville de Paris / Arles, Limoges, Grenoble, Marseille, Sète, Vienne, Bruxelles, Londres, Athènes, La Haye, Lausanne, Chicago, New York ….
Bibliographie : L’école de Paris 1945 – 1965, Lydia Harambourg , 2010 / Mario Prassinos taches d’ombre…taches de lumière, Musée Toulouse-Lautrec, Albi 28 mars – 24 mai 1998 / Regard sur la peinture contemporaine, Gérard Xuriguera, Arted 1983