École de Paris
À propos de l’artiste
Un parcours pictural ponctué de recherches et de rencontres conduisent Jean Deyrolle à se tourner résolument vers l’abstraction, comme moyen d’expression, après une décennie figurative.
Éléments de biographie :
1911 : naissance à Nogent sur Marne
1944 : l’un des rares peintres abstraits à exposer au Salon d’Automne `
1946 : galerie 124 Denise René : expose avec Hartung, Dewasne, Schneider , Poliakoff , Vasarely, Raymond
1947 : découvre Gordes
1949 – 1953 : s’affranchit de la figuration
1951 : adopte définitivement la tempera
1959 : s’installe à Gordes – professeur à l’Académie de Munich
1962 : légère réapparition de la figuration jusqu’en 1965 (figures anthropomorphes)
1967 : décès à Toulon
Jean Deyrolle commence à peindre à l’été 1932. En 1933, il expose au salon des Artistes Français. Une bourse en poche , il part pour le Maroc, Maroc qu’il sillonnera durant 4 ans entrecoupé de villégiatures à Concarneau.
Sa rencontre en 1938 avec Charles Estienne qui le met en rapport avec la veuve de Paul Sérusier marque son premier tournant pictural. Il approfondit les théories de Sérusier et se convainc de la “puissance expressive de l’aplat, de sa fonction décorative….et de l’autonomie possible de la couleur”.
Jean Deyrolle quitte Concarneau en 1942 pour Paris. Les échanges avec les peintres rencontrés à la galerie Jeanne Bucher, galerie qu’il fréquente assidûment et surtout ses rencontres avec César Domela, Alberto Magnellile le conduisent à renoncer à la figuration après une décennie figurative. Figuration dont il s’affranchit totalement en 1949 pour entrer dans une période qu’il qualifie de puriste ( les séries “Imbrications géométriques”, “Les pierres”, Les rois du lino”).
Toutes les transitions picturales de Jean Deyrolle se réaliseront sans rupture – à l’exception peut être de celle de Gordes – et sans renier les acquis du passé. Avec la découverte de Gordes (1947) ses compositions se transforment, les paysages gordiens sont évoqués par la répartition des vides et des pleins.
1954 marque un autre tournant, le problème d’espace mouvant s’estompe. En 1957 de nouveaux moyens d’expression s’expriment pour traduire le spectacle de la nature. Ses toiles se couvrent de zébrures pour former un compartimentage serré.
En 1959, iDeyrolle accepte un poste de professeur à l’Académie de Munich, poste qu’il occupera jusqu’à sa mort. Le baroque bavarois s’introduit dans ses oeuvres (série Barroco 1961). 1963 marque une nouvelle période, synthèse de toutes ses recherches. Réapparition du Cercle. Raffinement de la palette où le blanc “rompu” tient un rôle important.
Ses oeuvres figurent dans de nombreux musées : Paris, centre Georges Pompidou – Sao Paulo musée d’art moderne – Oslo , musée d’art moderne – Aarhus Kunstmuséum – Turin muséo Civici…etc.
Bibliographie : Jean Deyrolle.fr le nabi abstrait / L’école de Paris 1945 – 1965 dictionnaire des peintres Lydia Harambourg / Concarneau-peintres.fr/français/deyrolle / Regard sur la peinture contemporaine, Gérard Xuriguera, Arted 1983.