Edouard Pignon

École de Paris

Edouard pignon

À propos de l’artiste

“Faire rendre gorge à la réalité” tel était le crédo d’Edouard Pignon. Ne pas peindre pour démontrer mais pour recréer le réel. Un réel imprégné de sa culture, investit par ses inquiétudes, ses aspirations, “un réel plus adapté à soi même”.

Éléments de biographie : 

1905 : naissance à Bully-les-Mines –

1927 : s’installe à Paris 

1937 : rencontre Picasso

1939 : 1ere exposition personnelle

1940 – 45  membre du groupe les “jeunes peintres”, contrat avec la galerie de France qui le représentera jusqu’en 1976

1945 : commence à peindre par grandes séries

1951 : s’installe chez Picasso à Vallauris

1986- 1989 : atteint d’une cécité progressive peint la dernière grande série : les Nus Géants

1993 : décès à La Couture-Boussey (Eure)

Fils de mineur, Édouard Pignon descend aussi à la mine comme apprenti. A Paris, il suit les cours du soir de l’Ecole de Montparnasse et exerce différents métiers manuels pour subsister. La fréquentation assidue des musées et des expositions complètera sa formation. 

Un parcours singulier que celui d’Edouard Pignon. Une oeuvre résolument figurative et il  a exposé avec des abstraits d’où un malentendu certain chez ses détracteurs. Confusion également entre son oeuvre et son engagement politique (adhésion au PCF en 1933). Certes, si les premières toiles témoignent d’une réalité sociale (“l’ouvrier mort” 1936 , “hommage aux mineurs des Asturies” peint la même année) Pignon réfute le réalisme socialiste.

De cette première période ne subsistent que peu de témoignages. Le peintre, lui-même, d’ailleurs , n’a pas souhaité, lors de la rétrospective au Grand Palais à Paris (1985), remonter au delà de 1946. Soulignant par là même ce qu’il considérait comme le début de son oeuvre, une réelle autonomie par rapport à la copie de la nature.

“Faire rendre gorge à la réalité” tel était le crédo d’Edouard Pignon. Il ne cherchait pas à dépeindre la réalité pour démontrer mais à recréer le réel pour le peindre. Un réel imprégné de sa culture, investit par ses inquiétudes, ses aspirations, “un réel plus adapté à soi même”.

En 1945, Pignon va prendre ses distances avec  “la jeune peinture”, le cubisme, le géométrisme, la nouvelle abstraction, et ce qu’il nomme le “réalisme mort”.  A partir de cette date, son oeuvre se développe par grandes séries : “les Catalanes”, “Ostende”, “les Combats de Coqs”, “les Plongeurs”, “les Pousseurs de blé”…. En multipliant les approches du thème, il le cerne jusqu’au plus près de son épuisement.

Homme aux multiples talents (illustrateur, décorateur de théâtre, auteur, lithographe, peintre) Edouard Pignon a exposé régulièrement en France et à l’étranger. Les rétrospectives se sont multipliées, son oeuvre est la confrontation d’un homme avec l’époque qu’il vit et qu’il traverse.

Des oeuvres d’Edouard Pignon figurent dans des collections publiques : Musée National d’Art Moderne, Paris / Centre Georges Pompidou, Paris / Musées de Dunkerque, Avignon, Poitiers, Genève.   

Bibliographie : L’école de Paris 1945 _ 1965, Lydia Harambourg , 2010 / Regard sur la peinture contemporaine, Gérard Xuriguera, 1983 / La Collection, Musée National d’Art Moderne, 1987 / www.ancetresdartois.com/ edouardpignon.com / dictionnaire de l’Art Moderne et Contemporain Hazan 2002

 

 

 

Oeuvre de l’artiste

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