Le cubisme…en quelques lignes
Les prémices du cubisme (du mot cube)* se manifestent avec « Les demoiselles d’Avignon » (Picasso 1907) : géométrisation des modèles, perspective sans lien avec la réalité. Influencé par les sculptures africaines et la peinture de Paul Cézanne, progressivement, le cubisme va s’affirmer comme une nouvelle manière de voir.
Le regard cubiste se pose sur un petit nombre de sujets (nature morte, paysage, portrait) dans une gamme chromatique limitée, une palette sourde : bruns, gris, verts sombres. Il propose une déconstruction conceptuelle du réel, découpe l’objet en de multiples facettes comme autant de « cubes », géométrise sans atteindre l’abstraction, l’oeuvre appartient au domaine figuratif.
A partir de 1912 la couleur apparaît, devient plus vive et de plus en plus structurante. L’adjonction et le collage d’éléments du quotidien redonnent du corps à la réalité , les formes se recentrent sous leurs traits essentiels, les objets s’insèrent les uns dans les autres.
Le cubisme agit comme un catalyseur et favorisera l’apparition des avant-gardes. Ses composantes se retrouvent dans la sculpture, (Lipchitz, Zadkine) l’architecture (Chochol, Gocar en Europe, Stella aux Etats-Unis..). En peinture, Tatline lance le constructivisme en réaction aux reliefs de Picasso lors d’une visite de son atelier à Paris.
* Terme de Louis Vauxcelles critique, à propos de Georges Braque en novembre 1908
Bibliographie : RMN / Histoire visuelle de l’Art, Larousse 2003 / Dictionnaire de l’Art Moderne et Contemporain, Hazan 2002