Bernard Quentin est un peintre, plasticien et sculpteur français né à Flamincourt.

A Paris il étudie à l’Ecole des Beaux Arts et à l’Ecole des Arts décoratifs. Immergé dans le Saint Germaine des Près de l’Après Guerre Bernard Quentin fait partie de la bande à Boris Vian et fréquente l’intelligentsia parisienne des milieux surréaliste, existentialiste et littéraire.

Bernard Quentin ancre  son travail artistique sur l’écriture, le signe.  La découverte, en 1946,  des oeuvres de Paul Klee conservées à Berne (son approche des écritures orientales et africaines), les  inscriptions rupestres de la Vallée des Merveilles, les runes de Laponie, les écritures automatiques  des futuristes italiens nourrissent son énergie créatrice.

Energie créatrice qui s’exprime aussi en architecture – il étudie avec Le Corbusier la création d’une cité d’artistes à la Sainte-Baume – dans le domaine du design : il présente en 1963 des sièges gonflables à la galerie Iris Clert , Paris. Sièges exposés  en 1964 au World’s Fair de New York.

Décrit par Salvador Dali comme le pionnier de l’art cybernétique et électronique, Bernard Quentin explore tout au long de son oeuvre le champ des possibles des signes de toutes origines. Il commence par des sténo-graffiti automatiques puis par des idéogrammes écritures, qu’il expose, en 1946,  à la galerie du Luxembourg.

La grammaire picturale de ses débuts (écriture menue) progressivement  se transforme et se déploie en une écriture plus ample et plus structurée. En 1952 Bernard Quentin participe, invité par Charles Estienne, à l’exposition “La Nouvelle école de Paris” et en 1953 à “Lyrisme et abstraction”. A la fin des années 50, les signes éclatent, absorbés par une peinture qui devient plus matiériste. Il entre à  la galerie Stadler et figure à l’exposition “50 ans de peinture abstraite”.

De ses recherches sur la fluidité vont suivre dans les années 80 des foules grouillantes mêlées aux écritures et aux graffiti géants. Par la suite les lettres et les mots deviennent le sujet unique du tableau. 

Bernard Quentin s’est imposé, au sein de la Nouvelle école de Paris, par une oeuvre originale et très personnelle; oeuvre qui nous interroge sur la forme du langage et le langage de la forme.

L’oeuvre  de Bernard Quentin a fait l’objet de nombreuses expositions personnelles et collectives, et des musées conservent ses oeuvres Musée d’Art de Nantes, Centre Pompidou, musée national d’Art Moderne, Marseille, musée Canti.