École de Paris
À propos de l’artiste
Une grammaire picturale qui reste soumise au sujet tout en réduisant celui ci à son essence. André Cottavoz, sculpteur de la matière, traite ses motifs dans une pâte épaisse travaillée au couteau ou à la truelle.
Éléments de biographie :
1922 : naissance à Saint Marcellin (Isère)
1939 : élève aux Beaux Arts à Lyon
1946 : expose au salon de la jeune peinture
1948 : naissance du “Sanzisme”
1950 : prix de la Biennale de Menton
1953 : Prix Fénéon – contrat avec la Galerie Art Vivant (Paris)
1960 : représenté par la Galerie Taménaga au Japon
1966 : travaille la céramique avec Roger Collet
2005 : rétrospective Musée Magnelli – Vallauris
2012 : décès à Vallauris
Peintre français, André Cottavoz ne se définissait pas comme un peintre figuratif. Si son écriture très personnelle reste soumise au sujet, (et en ce sens figuratif), il s’affranchit de ce sujet en le réduisant à son essence.
Comme il le disait lui même : “Lorsque je peins un paysage, j’essaye que le ciel soit aérien que la terre soit lourde, que la mer bouge. C’est en cela que je ne suis pas figuratif. J’essaie d’être réel le plus possible”.
En 1948 Cottavoz organise avec Fusaro et Doye une exposition à la chapelle du lycée Ampère à Lyon et va naître le “Sanzisme”. Sanzisme, terme par lequel ces peintres manifestent leur refus de porter une étiquette (fauvisme, cubisme, futurisme…etc) et délimitent un lieu de renouvellement. Se joignent à eux, Truphémus, Coquet, Juvin, Palué, Sanner, Clair, Bansac, tous sortis, comme eux, des Beaux Arts de Lyon.
1953, obtention du prix Fénéon qui lance véritablement sa carrière. La même année, il entre en contrat avec la Galerie Art Vivant à Paris, puis exposera régulièrement dans les Salons : Automne, Tuileries, de Mai, de la Jeune Peinture….
En 1958 il se rapproche de son père à Cannes et c’est un coup de coeur pour la Méditerranée : ses paysages et sa lumière. Il s’installe à Vallauris quelques années plus tard et travaille la céramique avec Roger Collet.
Sculpteur de la matière, André Cottavoz a été l’un des premiers à composer avec les effets de la matière. Si son inspiration se renouvèle par ses voyages, il traite toujours ses motifs dans une pâte épaisse, en couches superposées, travaillée à la truelle ou au couteau, et parfois avec les doigts. André Cottavoz fait jaillir la lumière de l’intérieur même de la toile par sa touche très accidentée dans un geste pictural parfaitement maîtrisé.
Des oeuvres d’André Cottavoz figurent dans des collections publiques (mairie de Menton, Fonds National d’Art Contemporain) et des musées : Paris, musée national d’Art Moderne, Musée des beaux arts de Lyon, Sète, Saint Etienne….
Bibliographie : L’école de Paris 1945-1965, Lydia Harambourg, 2010 / cottavoz.fr (site officiel) / La jeune peinture Années 50 – Eric Mercier, Artcatos 2010 /